vendredi 25 mars 2011

Suite à l'attentat du 23 mars

La chef de l'opposition Tsipi Livni a réagi à l'attentat de Jérusalem en affirmant que l'Etat d'Israël ne doit pas apparaître comme "faible face à ses ennemis". C'est pourquoi, a poursuivi la présidente du parti Kadima, "comme nous le fîmes face aux mêmes ennemis, face au Hamas, il faut réagir avec force lorsqu'il n'est pas possible d'aboutir à un accord. Nous devons maintenir notre force de dissuasion".

source : http://www.guysen.com/

Israel's war and peace (Shaul Mofaz)

Shaul Mofaz says Israel needs to end Hamas rule in Gaza, strive for real peace process

In recent days, the State of Israel has been under a murderous terror offensive. This reality of bombs and missiles at our cities is intolerable. We shall never reconcile ourselves to a reality where children are murdered while sleeping. We shall never reconcile ourselves to a reality where missiles, rockets and mortar shells are fired at our territory and threaten our citizens and children. We must not accept a reality where schools in Eshkol, Beersheba and Ashdod remain closed.

Our children in Jerusalem, Beersheba, Itamar and Gaza-region communities deserve the same level of security enjoyed by our children in Tel Aviv. Hamas, Islamic Jihad, Hezbollah and al-Qaeda cannot divide Israel along boundaries determined by missile ranges.

The continuation of this terror offensive must prompt us to undertake strategic action to end Hamas' rule in Gaza. This is not about directing meaningful fire at open spaces, and we must not only focus on the rocket launching cells.

We must carry out methodical, ceaseless operations against anyone affiliated with Hamas or Islamic Jihad. Terror group members cannot be divided into operatives and a "back office." The lives of anyone associated with Hamas and terrorism must become an inseparable part of the equation involving attacks on Israeli communities.

Should the State of Israel fail to root out terror hotbeds in the Gaza Strip, terrorism will only grow. We must not allow Hamas to drag us into a war of attrition. We shall not be hostages in the hands of terror and we shall not let those who fire missiles determine our daily routine.

Israel has the means to curb this terror. This is what we did at the height of the suicide bombing wave in 2002. Under the lead of then-Prime Minister Ariel Sharon, we struck the terror infrastructure in Judea and Samaria. The results of Operation Defensive Shield are apparent to this day. We have now reached the moment of decision in the Gaza Strip as well.

Time working against us
Since the early days of Zionism, the State of Israel has been facing three major theaters. The first one is the terror front, which hit us this week. This terror is brutal, unrestrained and lacks morality and humanity.

The second front is the international theater. There too we've been contending, for more than 100 years now, with arguments that undermine our very right to live and exist in this country. On this front, we are facing an unprecedented nadir.

In the past two years, the Israeli government has been prompting growing international isolation. It is a government that adheres to the notion of "sit and do nothing." Unequivocally, the diplomatic impasse facilitates international isolation and a difficult, painful confrontation. Our ability to contend with terror effectively is decreasing in the face of a deep de-legitimization process.

The third front is domestic, and here we see the conspicuous inability of our leaders over the years to take a decision on Israel's permanent borders. Here too, for more than two years now, the Netanyahu government has done nothing. Speeches are not enough and plans are insufficient. A government must execute, lead and make difficult decisions. Prime Minister Netanyahu is an utter failure in this respect. This failure is tying the defense establishment's hands in its war on terror.

Netanyahu's inaction is prominent, yet he is not alone. Past Israeli governments partly attempted to contend with these issues and failed. In the early 1990s, we saw the failure of the diplomatic process, because the terror infrastructure was not thoroughly addressed simultaneously. In recent years we are experiencing the opposite process - a war on terror that is not accompanied by a diplomatic horizon. These two processes are destined to fail if they are not integrated.

The time has come to show responsibility and say in a clear voice that only a combination of an uncompromising war on terror alongside the start of a genuine diplomatic process will ensure our existence as a Jewish democratic state. On one hand, we must strike the terror groups that wish to exterminate us and fight them mercilessly, without hypocrisy or doublespeak.

On the other hand, we must raise the banner of peace, embark on a diplomatic process with the Palestinian Authority and with the Syrians, and secure Israel's final-status borders once and for all. The need to take such action is growing in the face of the current Mideastern earthquake.


The Netanyahu government lacks the will, intention and political ability to take us there. Time is working against us, and our security and diplomatic situation is worsening every day.

Enough of this; the time has come to take action. This is the only way to secure our nation.

Knesset Member Shaul Mofaz (Kadima) is the chairman of the Knesset's Defense and Foreign Affairs Committee

source :
http://www.ynetnews.com

vendredi 4 mars 2011

Kadima peut-il prétendre au pouvoir ? de Roxane Tran Van

Un diplomate israélien démissionne, la communauté internationale fait pression sur le gouvernement de M. Netanyahou pour qu'il reprenne les pourparlers, le Likoud est en perte de vitesse dans les sondages tandis que le Kadima gagne en populatité : voilà en réusmé la situation présente en Israël. Se réjouissant de l'impopularité croissante du Premier ministre et de son parti, le parti d'opposition, le Kadima, entend profiter de ce nouvel élan. A-t-il cependant les moyens de prétendre au pouvoir aujourd'hui?


Les derniers évènements ont montré que la communauté internationale était de moins en moins favorable à la politique actuelle menée par Israël. Le récent veto américain au Conseil de Sécurité des Nations-Unies a en effet été révélateur de la perception qu'ont les pays étrangers d'Israël, la plupart d'entre eux condamnant les constructions juives en Judée-Samarie. Bien que M. Netanyahou ait engagé le processus de démantèlement de certaines implantations, les dirigeants occidentaux – et naturellement des pays arabes – prennent partie pour les Palestiniens. Animé d'une volonté "humanitaire" nombre de pays entreprennent aujourd'hui la mise en place de flottille à destination de la Bande de Gaza. Depuis la prise du pouvoir du Hamas dans la région côtière en 2007, le blocus d'Israël, maintenu pour des raisons sécuritaires indéniables, n'a cessé de susciter les critiques des pays étrangers. Bataillant aux côtés de Mahmoud Abbas pour la création d'un Etat palestinien les pays occidentaux se montrent de plus en plus hostiles à Benyamin Netanyahou.

Les critiques à l'encontre du Premier ministre israélien ne résonnent pas seulement dans l'arène internationale mais également à l'intérieur du pays. La récente hausse du prix de l'essence, celle prévue des produits alimentaires de base et les grèves menées par les employés gouvernementaux sont révélateurs du mécontentement croissant. Nombre de ses électeurs ont été déçus par la politique qu'il a mené, lui reprochant son manque de fermeté face aux autres Etats. La décision du démantèlement de certaines implantations a ravivé la colère de certains électeurs, le Premier ministre ayant toujours pris position pour la continuité des constructions en Judée-Samarie. Étant le chef du gouvernement, et par conséquent le responsable de l'Etat, certains lui reprochent également les échecs de la politique étrangère.

Si Benyamin Netanyahou est vivement critiqué, il n'est pourtant pas le seul. Le ministre des Affaires étrangères, issu du parti Israel Beitenu, soulève également les foudres des pays étrangers. Des diplomates du ministère désapprouvent également les positions de M. Lieberman, confèrent les critiques de M. Baruch, selon lequel la politique étrangère d'Israël est tout simplement "mauvaise". Il faut cependant nuancer ses positions, prenant en compte le récent sondage montrant que le parti du ministre des Affaires étrangères se maintient et ne suscite pas tant de mécontentement que cela. Ainsi pour de nombreux sympathisants d'Israel Beitenu, M. Lieberman a l'avantage d'être l'homme "qui dit tout haut ce que les autres pensent tout bas".
L'autre grand parti, le Kadima – parti d'opposition – emmené par l'ancienne ministre des Affaires étrangères Tsipi Livni, surfe sur cette vague de mécontentement et entend bien profiter de ce nouvel élan. Donné favori selon le dernier sondage, Tsipi Livni en profite pour faire valoir les mérites de son parti. Le parti Kadima se défini comme un parti de centre et prône la création d'un Etat palestinien démilitarisé. Il prévoit également la préservation de la majorité juive en Israël et du foyer national juif. Selon cette logique, le parti est favorable aux retraits de certaines terres afin de pouvoir rester un Etat juif et démocratique et ne pas avoir à se retrouver en infériorité numérique par rapport à la population musulmane. Hormis le dernier point, le parti du Kadima prône des valeurs et des actions conformes à la volonté d'une partie des Israéliens, comme le montre son statut de parti d'opposition.

Il ne fait aucun doute cependant que l'actualité et la diminution des avis favorables au Premier ministre jouent un rôle important dans la confiance accordée par la population au parti de Mme Livni. Ne faisant pas partie de la coalition dirigée par Benyamin Netanyahou, le parti représente l'avantage de ne pas être mis en cause dans l'impasse dans laquelle se trouvent actuellement les pourparlers avec les Palestiniens. Cependant s'il ne lui ait pas reproché la situation actuelle, Mme Livni et son parti ne sont pas exempts de certaines condamnations. Récemment encore, un de ses proches collaborateurs appartenant au Kadima, Moshe Schori, est en résidence surveillée dans le cadre d'une enquête portant sur la corruption. Tsipi Livni a immédiatement pris ses distances avec l'accusé afin que son image et celle de son parti n'en soient pas affectés.
Si à première vue les résultats du sondage et le crédit accordé au Premier ministre semble favoriser le Kadima, reste à savoir si ce parti réussira à s'imposer. Nombre d'observateurs constatent d'ailleurs que malgré les résultats positifs pour l'opposition, les Israéliens votent de plus en plus à droite.