lundi 27 juin 2011

Tsipi Livni s'en prend violemment à la politique du Premier ministre

Par Julien Bahloul (Guysen)

La chef de l'opposition, Tsipi Livni, a invectivé mercredi 15 juin le Premier ministre israélien pour sa "mauvaise gestion" des négociations avec les Palestiniens. Elle a notamment accusé Benyamin Netanyahou d'enterrer tout espoir de paix et de vie normale.

Aux yeux de Tsipi Livni, c'est la vérité qui a éclaté. Les intentions profondes de Benyamin Netanyahou ont été révélées au cours d'une interview qu'il a accordée à l'auteur israélien Edgar Keret pour le quotidien de gauche Haaretz.

Résultat : la chef de l'opposition est formelle. Benyamin Netanyahou est profondément convaincu que le conflit israélo-palestinien ne pourra jamais trouver d'issue. Il aurait clairement exprimé cette opinion lors de cette interview en déclarant que les sources du conflit allaient bien au-delà d'une simple bataille territoriale.

"Qui êtes vous pour détruire les espoirs de paix"? a lancé la chef de l'opposition lors d'un débat à la Knesset. "Qui êtes vous pour empêcher chaque Israélien de ne plus craindre pour ses enfants et de vivre dans un pays normal ?".

Sans apporter de propositions concrètes, Tsipi Livni admet toutefois que "le chemin vers la paix sera long et difficile, mais pas impossible et il faut s'y atteler."

Benyamin Netanyahou a pour sa part directement exhorté Tsipi Livni à mettre les conflits de partis de côté et à honnêtement admettre que le principe de base à toutes négociations était que les Palestiniens reconnaissent l'Etat juif.

Dalia Itsik, elle aussi députée du Kadima, a également vivement critiqué le Premier ministre israélien : "Vous avez isolé Israël. Vous restez inerte alors que les Palestiniens mènent une campagne de délégitimation féroce." Elle a continué en accusant le Premier ministre qu'en l'espace de deux ans, tous les pays, comme les Etats-Unis, la Jordanie, l'Allemagne, la Russie ou la Turquie sont devenus "les ennemis d'Israël".

L'audience spéciale de la Knesset avait pour thèmes les "échecs gouvernementaux en matière économique et sociale".