lundi 26 juillet 2010

Quelques suggestions de lecture pour l'été...

- ADIEU JERUSALEM de Alexandra Schwartzbrod
aux éditions Stock


Kazan, Russie. Un modeste employé de l'Institut scientifique s'apprête à accomplir le pèlerinage de La Mecque. La veille de son départ, le site explose sous ses yeux. À son insu, il introduit dans la ville sainte un terrible fléau . La peste noire. Tandis que les morts se chiffrent par milliers, la rumeur enfle : les juifs ont empoisonné l'eau des puits . Et cette rumeur franchit les frontières, jusqu'à Jérusalem . Les Palestiniens, puis les Arabes d'Israël lancent des actions de représailles contre les juifs. La région s'embrase. Jérusalem tombe. Cette catastrophe bouleverse l'échiquier politique international De La Mecque à Tel-Aviv, de Washington à Istanbul et Dubaï, le monde vacille. À New York, l'estonien Rein Laristel, nouveau Secrétaire général de l'ONU, n'aura peut-être pas d'autre choix que celui d'enclencher la fin d'une aventure que l'humanité ne parvient plus à suivre.

Alexandra Schwartzbrod est journaliste à Libération. Elle a vécu près de trois ans à Jérusalem durant la dernière Intifada comme correspondante pour ce journal. De cette expérience, elle avait tiré un roman, Balagan, qui a reçu en 2003 le prix SNCF du polar. Avec Adieu Jérusalem, elle imagine l'inimaginable : Israël pourrait un jour disparaître.


- QUI A TUE ARLOZOROFF de Tobie Nathan
aux éditions Grasset


Tobie Nathan construit un roman passionnant, allant du passé au présent avec des fuites vers le futur. Arlozoroff a-t-il été assassiné par ses rivaux israéliens ? Par des Palestiniens déjà hostiles aux implantations de peuplement sioniste ? Où, plus probablement, par les émissaires de Goebbels qui tenait, plus que tout, à faire disparaître les traces de la liaison de son épouse, devenue nazie, avec un juif.

Tobie Nathan était en poste à l’Ambassade de France, à Tel-Aviv, durant 5 années en tant que Conseiller culturel. Il a eu le loisir de parcourir le pays, de rencontrer toutes sortes de gens, ceux du passé et ceux d’aujourd’hui. C’est aussi le roman foisonnant d’informations d’un diplomate qui a aimé Israël et ceux qui peuplent ce pays, qui nous donne ici quelques clés sur le mystère de sa fondation.

- LA GUERRE DU KIPPOUR de Frédéric Chouraki
aux éditions de Le Dilettante


Le jour du Grand Pardon, le jeune Fred Bronstein, amoureux de Popeline, une rousse sauvage, sensuelle et très peu casher, tout droit sortie d’un tableau de Rossetti, invite celle-ci au sein de sa famille. La mère qui hait toute féminité en dehors de la sienne, le père qui rêve d’une belle-fille agrégée de lettres ashkénaze, le morne frère chargé d’audit, ses enfants sans cou, la grand-mère narcoleptique dotée de pouvoirs maléfiques…Tout est en place pour faire de cette nuit de Kippour, période de jeûne et d’émoi mystique, un feu d’artifice narratif aux dialogues crépitants. Et pour que la réussite soit totale, ont été convoqués la communauté juive locale et son trio de rabbins Loubavitchs, les frères Schmock. Entre lutinages et querelles théologiques, entre légende urbaine et marivaudage casher, émois garantis… L’an prochain à Clamart ! Puisqu’on vous le dit.

Frédéric Chouraki est né à Paris en 1972. Féru de tennis féminin, de mystique juive et de littérature anglo-saxonne, il étudie le journalisme avant de satisfaire son goût du voyage. Il séjourne quelque temps en Angleterre, enseigne le français en zone sensible, pige pour des revues de cinéma et réalise aujourd’hui des reportages sous des latitudes plus exotiques.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire